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Soutenir la santé mentale des étudiants : un impératif pour les établissements d’enseignement supérieur

« On ne peut pas bien apprendre si l’on ne va pas bien. » C’est une vérité simple, presque évidente. Et pourtant, elle est longtemps restée en marge des priorités des établissements d’enseignement supérieur.


Aujourd’hui, la santé mentale des étudiants est un enjeu majeur. Un enjeu humain, éducatif, social… mais aussi stratégique.


Une génération sous pression


Fatigue mentale, stress chronique, anxiété de performance, isolement, perte de sens… Les signaux sont clairs, les chiffres aussi. D’après plusieurs études menées depuis la crise sanitaire, près d’un étudiant sur deux déclare souffrir de troubles psychiques. Cette situation impacte non seulement leur bien-être mais aussi leur capacité à apprendre, à s'engager ou à se projeter.


Alors que le monde professionnel demande de plus en plus d’agilité, de résilience, de capacité à travailler en équipe, il est paradoxal que l’on laisse encore les jeunes affronter seuls leurs difficultés psychologiques.


Pourquoi les établissements doivent agir


Les écoles et universités ont un rôle clé à jouer :

• Elles sont des lieux de construction identitaire, de socialisation et de projection dans l’avenir.

• Elles touchent des jeunes adultes à un moment charnière de leur vie : entre adolescence et insertion professionnelle.

• Elles disposent de leviers concrets pour créer un environnement plus sécure psychologiquement.


Il ne s’agit pas de faire des écoles des structures médicales. Il s’agit de mieux prévenir, repérer, orienter. Et surtout de normaliser la prise en charge de la santé mentale comme une composante légitime du parcours étudiant.


Que peuvent mettre en place les établissements ?


5 axes clés

1. Former les équipes pédagogiques au repérage et à l’écoute

Les enseignants sont souvent les premiers témoins de signaux faibles (chute de motivation, absentéisme, repli, comportements inhabituels). Leur donner des clés pour repérer et orienter sans juger est fondamental.


2. Créer des espaces d’écoute accessibles et visibles

Permanences psychologiques gratuites, consultations de soutien, groupes de parole... La présence de professionnels formés (psychologues cliniciens, assistants sociaux) est indispensable mais encore faut-il que les étudiants sachent qu’ils peuvent y accéder sans honte.


3. Intégrer la santé mentale au cœur des programmes

Des modules sur le stress, le repérage et la gestion des émotions, l’orientation, les relations aux autres ou encore la construction de l’estime de soi sont autant d’outils de prévention. La psycho-éducation doit devenir une compétence transversale du XXIe siècle.


4. Favoriser les dynamiques collectives et la solidarité

Créer du lien est un facteur protecteur. Parrainage entre promotions, communautés d’entraide, événements de cohésion… Tout ce qui casse l’isolement contribue à renforcer les ressources internes des étudiants.


5. Évaluer régulièrement le climat psychologique de l’établissement

Baromètres internes, enquêtes anonymes, feedbacks réguliers : prendre le pouls mental des promotions doit devenir un réflexe de pilotage au même titre que les évaluations académiques.


La santé mentale des étudiants, un enjeu de l'enseignement supérieur
La santé mentale des étudiants, un enjeu de l'enseignement supérieur

Les engagements de l’ESPÉ en matière de santé mentale : agir concrètement pour le bien-être psychologique


À l’École Supérieure de Psychologie Européenne (ESPÉ), nous avons fait de la santé mentale des étudiants une priorité pédagogique.


Voici quelques-unes de nos actions :

  • Un module dès la semaine d’intégration "Mieux se connaître pour mieux apprendre" intégrant les bases de la psychologie cognitive, émotionnelle et sociale

  • Une communication ciblée et le partage d’astuces pratiques et de conseils pour détabouiser la prise en charge de la santé mentale

  • Des séances de Career center pour accompagner nos étudiants à mieux identifier leurs forces et à développer leur employabilité et leur estime de soi

  • Un dispositif de repérage avec des responsables pédagogiques formés à la détection de signaux faibles.

  • Une charte de bienveillance relationnelle signée par tous les membres de la communauté ESPE qui valorise l’écoute, la coopération et le respect du rythme de chacun.

  • Un réseau de professionnels et de psychologues vers lesquels orienter nos étudiants et des séances prises en charge financièrement par l’ESPE


Parce que former des professionnels de demain, ce n’est pas uniquement leur transmettre des savoirs. C’est leur permettre de devenir des adultes équilibrés, confiants, capables de prendre soin d’eux-mêmes et des autres.


Et maintenant ?


Professionnels, parents, enseignants : il est temps de briser les tabous et de faire de la santé mentale un pilier de réussite autant qu’un enjeu de dignité.


Changer les choses commence par une question simple : Comment va ton moral aujourd’hui ?

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