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Étudiant: Comment demander de l’aide ?

Voici un guide pratique pour accompagner les étudiants vers le soutien psychologique dont ils ont besoin.


« Demander de l’aide n’est pas un aveu de faiblesse, c’est une preuve de lucidité et de courage. »


Chaque rentrée universitaire apporte son lot d’excitation et de découverte mais également de défis. Si pour certains, les études sont synonymes d’enthousiasme et de plaisir, à certains moments, ou pour certains d’entre nous, elles peuvent générer d’autres sentiments : pression des résultats, isolement, surcharge mentale, incertitudes sur l’avenir… Pour beaucoup d’étudiants, la période des études devient un terrain fertile pour le stress, l’anxiété, voire la dépression. Pourtant, malgré les signaux d’alerte, une réalité persiste : trop peu osent demander de l’aide.


Et cela ne relève ni d’un manque de volonté, ni d’ignorance. C’est souvent plus complexe.


Pourquoi est-ce si difficile de demander de l’aide ?


La psychologie nous éclaire sur plusieurs mécanismes fréquents :

• La peur du jugement : Être perçu comme « faible », « incapable » ou « pas à la hauteur » empêche de nombreux jeunes d’exprimer leur détresse.

• Le biais de comparaison sociale : L’impression que « les autres s’en sortent mieux » génère honte et silence.

• Le mythe de l’autonomie : La croyance que réussir c’est réussir seul, pousse à l’auto-suffisance à outrance.

• La méconnaissance des ressources : Beaucoup ne savent pas à qui s’adresser, ni comment formuler une demande d’aide claire.


C’est pourquoi les adultes qui accompagnent les jeunes — parents, enseignants, tuteurs, professionnels — ont un rôle clé à jouer pour créer un climat propice à la parole et au soutien.


Trois leviers psychologiques pour changer la donne


  1. Normaliser la demande d’aide

En tant qu’adulte référent, parlez de vos propres moments de vulnérabilité, des situations où vous avez eu besoin d’aide. Cela réduit la pression et normalise rend la démarche plus acceptable.


  1. Traduire les signaux faibles

Fatigue constante, isolement social, changement d’humeur, procrastination, perte de motivation… Ces signaux sont des appels au secours déguisés. Mieux vaut poser une question maladroite que se taire : « Tu veux en parler ? Je suis là si tu as besoin. »


  1. Valoriser l’action de demander

Remercier un étudiant d’avoir osé parler. Lui montrer que c’est une compétence émotionnelle et non un aveu d’échec, cela change la perception de l’aide.


Les métiers de la psychologie
Les leviers de la psychologie pour demander de l'aide

Des outils concrets pour orienter et soutenir


Voici quelques repères simples à transmettre à vos enfants, étudiants, ou élèves :


  1. Où demander de l’aide ?

Services de santé universitaires (médecins, psychologues, ateliers bien-être)

Cellules d’écoute mises en place par les établissements

Associations étudiantes spécialisées en santé mentale

Lignes d’écoute gratuites comme SOS Amitié Nightline ou Fil Santé Jeunes

Psychologues en cabinet (souvent remboursés jusqu’à 8 séances via le dispositif "MonPsy")


  1. Comment formuler une demande d’aide ?

« Je ne vais pas bien, mais je ne sais pas comment expliquer. Est-ce que tu peux m’écouter ? » « J’ai besoin de parler à quelqu’un. Est-ce que tu peux m’aider à trouver la bonne personne ? »

Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de demander. L’important est de briser le silence. Même une phrase floue, un SMS, une question indirecte peut être un début.


  1. En tant que parent ou professionnel, que faire ?

Évitez de minimiser : un « Ce n’est pas si grave » peut être ravageur. Accueillez sans juger.


Encouragez les ressources internes : « Tu as eu le courage d’en parler, c’est déjà une grande force. »


Soyez des passeurs de lien : Orientez, accompagnez, proposez d’appeler ensemble.


Changer la culture ou la vision de la réussite


Et si réussir, c’était aussi savoir prendre soin de soi, demander, et se faire accompagner ? Changer la norme sociale autour de la demande d’aide, c’est changer la culture de la performance à tout prix. C’est offrir à nos jeunes un modèle où la santé mentale est une priorité, pas un tabou.


Nos vulnérabilités ne sont pas des obstacles à la performance, elles sont même souvent des leviers ou des accélérateurs.


Conclusion : L’engagement de l’ESPÉ


À l’ESPÉ (École Supérieure de Psychologie Européenne), nous sommes convaincus que la réussite passe aussi par l’équilibre émotionnel et le soutien psychologique. En tant qu’établissement engagé dans la formation à la psychologie, nous agissons pour déstigmatiser les souffrances mentales, former des professionnels de l’accompagnement et outiller les jeunes pour mieux vivre leur parcours.


Apprendre à demander de l’aide, c’est apprendre à prendre soin de soi. Et cela, nous en faisons un pilier de notre pédagogie.

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