Pourquoi les pauses sont essentielles pour une bonne concentration des étudiants
- Hélène Zapata
- 17 juin
- 2 min de lecture
Non, faire une pause ne fait pas perdre du temps… au contraire.
« Le cerveau humain est une batterie : plus on le sollicite, plus il a besoin d’être rechargé ». Dans un monde où l’on glorifie la productivité et où l’“efficacité” est devenue un mantra, faire une pause est souvent perçu comme une perte de temps. Chez les étudiants, cette croyance est encore plus ancrée : il faut « bosser non-stop », « réviser jusqu’à minuit », « ne pas relâcher ». Mais la science est formelle : un cerveau épuisé ne travaille pas mieux, il travaille mal.
Ce que la psychologie cognitive nous dit sur la concentration
Notre cerveau n’est pas conçu pour rester concentré en continu. Les études en neurosciences ont identifié plusieurs limites naturelles :
• Le cycle ultradien : toutes les 90 minutes, notre cerveau a besoin d’une pause pour se régénérer. (cf pour aller plus loin : https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2022-09-29/respecter-votre-rythme-ultradien-peut-booster-votre-efficacite-au-travail-voici-comment-faire-8b0ebe79-b767-4976-bd4c-b552a3a31075)
• La diminution progressive de la mémoire de travail après 20-30 minutes d’effort intense.
• Le phénomène de saturation attentionnelle : plus on insiste, plus on se disperse.
La concentration fonctionne comme un muscle : elle a besoin d’alternance entre tension et relâchement.

Les bénéfices concrets d’une pause bien placée
• Réduction du stress et de la fatigue mentale
Une pause bien utilisée baisse le niveau de cortisol et améliore la clarté mentale.
• Meilleure consolidation de la mémoire C’est entre deux phases de travail que le cerveau enregistre l’information.
• Retour d’énergie et d’attention Une pause stimule le réseau par défaut du cerveau, propice à la créativité et à la prise de recul. Pour aller plus loin : https://www.neuropsy29.fr/phocadownloadpap/DMN/Neuroanatomie/Bastin_2018_DMN_RevuedeNeuropsychologie.pdf
• Prévention de l’épuisement cognitif Mieux vaut travailler 4 fois 45 minutes concentrées qu’une session de 3h qui sera moins efficace.
Qu’est-ce qu’une “bonne” pause ?
Ce n’est pas une pause qui vous épuise davantage (comme scroller sans fin sur TikTok). C’est une pause qui vous reconnecte à vous-même, à votre corps ou au réel.
Quelques exemples :
• Marcher 5 à 10 minutes à l’air libre
• Boire un verre d’eau sans téléphone
• Respirer profondément, faire une courte méditation
• Faire quelques étirements
• Rire, discuter, écouter de la musique douce
Même 3 minutes peuvent suffire. L’important est d’interrompre le flux.
Comment intégrer les pauses dans une journée d’étudiant ?
• Planifiez-les dans votre agenda comme des tâches à part entière
• Utilisez la technique Pomodoro : 25 minutes de travail / 5 minutes de pause
• Respectez les grands temps biologiques : matinée, après-midi, soirée... avec des vraies césures
• Faites un bilan en fin de journée : quand ai-je été le plus efficace ? Ai-je bien respiré ?
« Faire une pause, c’est savoir travailler intelligemment. »
À l’ESPE (École Supérieure de Psychologie Européenne), nous savons qu’apprendre efficacement passe par le respect du rythme biologique et émotionnel. Nos étudiants sont formés à la psychologie de l’apprentissage, à la régulation de l’attention et à l’écoute de leur propre fonctionnement cognitif. Nous ne croyons pas à la productivité au forceps. Nous formons des professionnels qui travaillent avec leur cerveau pas contre lui.
Intégrer l’ESPE, c’est rejoindre une école qui valorise autant la connaissance… que le respect et l’écoute de soi.
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