Études et bien-être personnel : les meilleures stratégies pour trouver l’équilibre
- Hélène Zapata
- 7 mai
- 3 min de lecture
“Construire une bonne estime de soi, c’est faire preuve à la fois d’exigence et de bienveillance à son égard.” Christophe André.
Combien d’étudiants s’imposent un rythme effréné, convaincus que sacrifier leur bien-être est le prix de leur réussite ? Et combien de parents ou d’écoles perpétuent, malgré eux, cette croyance ?
Aujourd’hui plus que jamais, apprendre à concilier études et vie personnelle n’est pas un luxe. C’est une compétence vitale qui doit être développer dès le plus jeune âge.
L'exigence n’est pas l’élitisme : https://www.espe-psy.com/nos-valeurs
Une pression constante : un risque invisible
L’époque actuelle valorise la performance, l’optimisation du temps, l’ultra-engagement. Dans ce contexte, les étudiants jonglent entre cours, examens, jobs étudiants, projets associatifs, réseaux sociaux et pression familiale ou sociale. Le tout, souvent, sans apprendre à se préserver.
Résultat : fatigue mentale, perte de motivation, troubles du sommeil, anxiété, voire burn-out. Et paradoxalement, une baisse de performance là où on espérait briller.
La psychologie le montre : le stress chronique nuit à la mémoire, à la concentration, à la créativité et à la capacité de prise de décision.
Alors… comment faire autrement ?

Bien-être et réussite : un duo indissociable
Contrairement aux idées reçues, le bien-être n’est pas un obstacle à la réussite. Il en est la condition. Lorsque l’on va bien, on apprend mieux. On persévère plus. On gère
les imprévus avec plus de recul. On tisse des relations plus sereines. Bref, on développe des ressources internes durables.
Mais atteindre cet équilibre demande de la méthode. Et un changement de regard.
6 stratégies concrètes pour concilier études et bien-être
1. Adoptez une organisation réaliste et souple
Planifier son temps, oui, mais sans surcharger chaque heure comme un planning militaire. Laissez de la place à l’imprévu, au repos, à la respiration, à vos passions. Le cerveau a besoin de plages de récupération pour consolider les apprentissages, c’est l’effet de consolidation en psychologie cognitive.
Astuce : utilisez la technique Pomodoro (25 min de travail / 5 min de pause) pour respecter vos rythmes naturels.
2. Fixez-vous des objectifs de progrès, pas de perfection
La quête du 20/20 est une impasse mentale. Ce qui compte, c’est la progression. Le sentiment d’avancer, d’apprendre, de s’améliorer. Cela nourrit la motivation intrinsèque (selon la théorie de l’autodétermination).
Parents : valorisez l’effort, pas uniquement les résultats. Professionnels : cultivez cette posture dans vos échanges.
3. Intégrez des rituels de déconnexion
Étudier, ce n’est pas vivre en apnée. Créer des bulles quotidiennes sans écran, sans devoir, sans comparaison. Lire pour le plaisir, marcher, méditer, cuisiner, dessiner… Ces moments régénèrent l’attention et l’humeur.
Même 15 minutes de pleine présence par jour peuvent transformer une journée d’études.
4. Préservez les liens sociaux
Le lien à l’autre est un facteur protecteur majeur contre l’isolement, la perte de sens ou la démotivation. Et pourtant, il est souvent le premier sacrifié en période de surcharge ou d’examens.
Encouragez les échanges réguliers, les projets collaboratifs, les groupes de soutien entre pairs.
5. Apprenez à dire non et à vous dire oui
Savoir poser des limites – à soi-même, aux autres, aux injonctions – est essentiel. Cela nécessite de l’estime de soi, une conscience de ses besoins et de ses limites personnelles. Cela s’apprend.
Les établissements peuvent proposer des ateliers sur l’assertivité et la gestion des émotions pour renforcer ces compétences.
6. Demandez de l’aide sans culpabilité
La santé mentale ne se gère pas tout seul. Ressentir du stress, de la pression, du doute, c’est humain. S’autoriser à en parler, à consulter un professionnel, ce n’est pas un signe de faiblesse. C’est une preuve de maturité.
À l’ESPÉ, nous proposons un accompagnement psychologique gratuit et confidentiel pour tous nos étudiants. Un soutien essentiel pour prévenir la souffrance silencieuse.
Le rôle des parents et des établissements
Professionnels, familles : vous êtes les alliés de cet équilibre.
• Valorisez la régularité plutôt que l’acharnement.
• Offrez une écoute bienveillante sans pression excessive.
• Aidez les jeunes à construire une hygiène mentale aussi importante que leur hygiène de travail.
À l’ESPÉ, nous faisons de cette philosophie un pilier pédagogique. Parce qu’apprendre à prendre soin de soi fait partie intégrante du développement de compétences durables pour les futurs professionnels de la Psychologie.
En résumé : étudier, c’est aussi apprendre à vivre
Et si l’enjeu n’était pas seulement de réussir ses études mais de se construire en tant qu’adulte équilibré, capable de s’écouter, de s’organiser, de choisir ses combats ?
Nous avons tous un rôle à jouer pour ne pas avoir à choisir entre réussir et exister.
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